Les dernières élections professionnelles l’ont démontré : avec plus de 95% des voix, le SNEP-Fsu est le syndicat de tous les professeurs d’EPS.
Chacun-e d’entre nous a ainsi marqué son appartenance à la communauté des enseignants d’EPS et sa confiance dans l’activité du SNEP-Fsu.
Le SNEP- Fsu, ce sont des militants que vous rencontrez et sollicitez régulièrement tout au long de l’année.
Le SNEP-Fsu, ce sont aussi des syndiqués-es qui rendent possible l’activité militante. Par leur nombre, ils permettent d’asseoir sa légitimité auprès de nos interlocuteurs institutionnels.
Parmi les bonnes résolutions que nous prenons toutes et tous en début d’année, prenons celle de nous syndiquer dès les premières semaines, afin d’agrandir encore plus la famille et marquer davantage notre fierté d’en faire partie.
C’est déjà le choix des collègues qui chaque année renouvellent automatiquement leur adhésion. Cet appel à la syndicalisation et le bulletin ci joint ne les concerne donc pas . Merci à eux et merci à vous de les rejoindre !
Michel Guélou Secrétaire académique du SNEP Amiens
Dans la foulée de la grève mondiale des élèves le vendredi 20 et des marches mondiales pour le climat le samedi 21 septembre (lieux de rassemblement sur le site d’ATTAC Oise http://attacoise.org/), se déroulera le carnaval des possibles dans l’Oise le Dimanche 29 septembre de 10h à 18h sur la base de loisirs de Saint Leu d’Esserent.
Le Snep fsu Amiens, partenaire de l’évènement, appelle les collègues à participer et à s’engager dans les diverses initiatives citoyennes au service d’un avenir plus humain, plus solidaire et plus juste.
« Le Carnaval des possibles », est un temps de fête, d’échanges de savoir, de réflexion et d’action face à l’urgence climatique et sociale. Il permet de faire se rencontrer tous ceux qui sont en quête de changement de mode de vie et ceux qui œuvrent chaque jour pour rendre le monde plus juste et plus humain.
Comme l’an passé, il y aura un espace théâtre, un espace Etre bien, des agoras de débats, des stands, un marché des producteurs locaux de l’agriculture paysanne, des scènes de concert, un espace restauration/buvette, des activités sportives ……
Le programme (avec les artistes, intervenants, les horaires) sera consultable à partir du 15 septembre sur le site www.carnavaldespossibles.com
Pour cette deuxième édition, le carnaval des possibles est organisé par près de 60 associations, organisations syndicales, entreprises de l’économie sociale et solidaire et collectivités territoriales.
Ce carnaval des possibles de l’Oise s’inscrit dans le cadre international de la fête des possibles : https://fete-des-possibles.org/
Fidèle à sa politique de stages de formation syndicale (rappelons-nous le stage sécurité-responsabilité de l’an dernier qui a réuni à Amiens 149 collègues !), le SNEP a déjà réfléchi à la programmation de 3 stages : « TZR », « mouvement inter académique » et « sport partagé ». D’autres sont évidemment à venir (voir en particulier l’article « garde-à- vous ! » de Nicolas Goralczyk) pour lesquels nous vous informerons plus précisément.
Pour les deux premiers, les dates et lieux sont déjà arrêtés : mardi 15/10/2019 au collège de Chaulnes pour les TZR, vendredi 29/11/2019 au lycée Delambre d’Amiens pour le mouvement inter académique.
Il n’est pas inutile de préciser qu’un stage de formation syndicale est ouvert à tout le monde (syndiqué ou pas) et de droit (on ne peut pas vous le refuser), dès lors qu’on a déposé sa demande auprès de son chef d’établissement au moins un mois avant la date du stage.
Tous les 4 ans les instances de l’UNSS sont renouvelées du niveau départemental au niveau national. C’est l’occasion de faire entendre sa voix et faire remonter ses difficultés par l’intermédiaire de ses élus. Notre Académie n’a pas été épargnée ces dernières années avec la circulaire transport de la Rectrice, l’augmentation du coût de la licence, la disparition de la carte Cursus, la modification des formules de compétition, l’augmentation des coûts de transport, la dématérialisation de certaines aides aux familles…etc…
Autant d’embûches qui fragilisent l’UNSS et mettent à mal nos A.S.
Il faut profiter de ce moment démocratique pour affirmer notre attachement au sport scolaire en votant massivement.
Après avoir mis en place en début d’année le comité directeur dans nos A.S., les membres de celui-ci voteront du 6 au 22 Novembre pour leurs représentants au CD UNSS.
S’ensuivront des élections dans chaque instance pour le niveau supérieur (CR UNSS et AG Nationale de l’UNSS).
Le SNEP-FSU soutient la liste « le sport scolaire, un droit pour tous et toutes !»
Plus d’infos et un dossier complet sur ces élections sur le site SNEP-FSU.
Dans le domaine militaire, la diversion désigne les principes et les manœuvres stratégiques et tactiques destinés à tromper l’adversaire.
La réforme du lycée agit comme un leurre voué à séduire les élèves et leurs parents.
Elle laisse à penser qu’à l’issue de la classe de seconde, ils pourront choisir 3 spécialités : que nenni ! Leur choix est limité. Il dépend de l’offre et conditionne la poursuite des études post Bac soumise aux aléas de Parcoursup.
La réforme des retraites apparaît comme une entourloupe.
Les éléments de langage, les contre feux (âge pivot, recul de l’âge légal, les annuités, …) dissimulent une volonté bien réelle : la retraite à points qui ne fera que des perdants. L’estimation que nous faisons serait une perte entre 20 et 25% du montant des pensions en particulier pour les fonctionnaires, qui perdraient le bénéfice de la prise en compte des 6 derniers meilleurs mois pour le calcul de leur pension.
La loi de transformation de la Fonction Publique (FP) se révèle être un rideau de fumée.
Sous prétexte de « moderniser le statut et les conditions de travail », le gouvernement va supprimer des milliers d’emplois d’agents de la FP, rendre opaque les modalités de gestion de carrière, de mutations et renforcer le pouvoir des supérieurs hiérarchiques.
Le SNEP n’est pas dupe de toutes ces manœuvres et ne manquera de vous faire partager son analyse de terrain à l’occasion des journées de stage de formation syndicale organisées prochainement.
Les représentants des personnels (titulaires et/ou suppléants) : FSU (4), SGEN-CFDT (2), FO (3), UNSA (3), SNALC (1)
Lecture des déclarations liminaires
« Il y aura certainement des réponses à vos questions au fil du CT » Mme la rectrice
La répartition des mesures de la rentrée 2019 (emplois d’enseignement des programmes 140 – 1er degré public et 141 – 2nd degré) – pour consultation:
Les documents (prévisions effectifs, propositions de répartition, préparation de la rentrée scolaire 2019, les spécialités et enseignements optionnels au lycée, les emplois administratifs, la carte des formations en lycée et lp, les modalités de capacités d’accueil, les fermetures, transferts, ajustements, sections sportives scolaires) sont consultables ICI
Premier degré:
Sur les 3 dernières années, les effectifs du premier degré public ont baissé :
L’académie a perdu 2559 élèves.
Aisne : – 1095
Somme : – 905
Oise : -559
+ 15 ETP sont prévus à la RS 2019 (+4 dans le 02, +3 dans le 80 et + 8 dans le 60)
A noter que la création de ces 15 ETP ne suffira pas à couvrir les dédoublements prévus en CE1 (en éducation prioritaire). Forcément, de nombreuses classes fermeront (les « moyens » récupérés viendront combler le recrutement insuffisant de PE).
Le rectorat se gargarise du fait qu’il y aura plus d’emplois pour moins d’élèves. C’est feindre d’ignorer que dans de nombreuses écoles maternelles et primaires, certaines classes sont surchargées (ex : 30 élèves pour 3 niveaux)
Dans le privé, les effectifs sont aussi en baisse (-186 dans l’académie, -26 dans l’Aisne, -132 dans l’Oise et -28 dans la Somme)
A noter que l’administration réfute l’idée que des moyens sont retirés au monde rural pour être reversés dans les villes :
« Il n’y a pas matière à opposer milieu rural et milieu urbain. Les querelles n’ont pas lieu d’être. Il y a prise en charge des élèves. Les IA-DASEN sont sensibles à cela. Nous nous efforçons de proposer une équité » Mr Vial
« Nous accompagnons la démographie déclinante des territoires. Oui, il y a un projet de redécoupage des circonscriptions (qui épousera au mieux les contours des communautés de communes) » Mr l’IA-DASEN de la Somme.
Nous nous dirigeons clairement vers des regroupements d’écoles (dont la gestion serait confiée (tout ou partie) aux communautés de communes ?)
D’ailleurs, des « conventions de ruralité » viennent d’être signées dans la Somme et dans l’Aisne.
« Il s’agit d’une restructuration du réseau des écoles, ce ne sont pas des fermetures » Mr Hubac.
Vote de la répartition des mesures de rentrée (1er degré) :
10 contre (4 FSU 2 FO 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 0 abstention / 0 pour
Second degré:
Il convient de distinguer le premier cycle (6ème 5ème 4ème 3ème, ULIS, SES et SEGPA) où les effectifs augmentent dans l’académie : +380 élèves ; du second cycle (général et technologique 2nde 1ère term, cap, bac pro) où le nombre d’élèves diminue -301.
L’enseignement professionnel perd aussi des élèves -286, les STS, CPGE en gagnent +77
Au final, c’est moins 130 élèves pour la rentrée prochaine.
Aisne : CLG -10 LGT/LP -222
Somme : CLG +164 LGT/LP -146
Oise : CLG +226 LGT/LP -163
Les effectifs sont en légère baisse dans le privé (-48 dans l’académie, -65 dans le 02, +82 dans l’Oise et -65 dans la Somme)
Ce qu’il faut retenir:
Collèges et SEGPA de l’Aisne : – 10 ETP (- 10 élèves prévus à la RS 2019)
Collèges et SEGPA de l’Oise : – 12 ETP (+ 226 élèves)
Collèges et SEGPA de la Somme : – 8 ETP (+ 164 élèves)
LGT et LP de l’académie : – 15 ETP (- 130 élèves)
Budget académique : – 50 ETP
(ex: les chargés de mission, les conseillers techniques du recteur)
95 ETP disparaissent. Il faut y ajouter l’équivalent de 60 ETP qui seront « compensés » en HSA (certainement l’anticipation comptable des futures 2 HSA imposables à tous), soit 155 ETP de supprimés (sans compter les 17 ETP emplois administratifs)
Mme la rectrice assume ce choix de faire supporter la majeure partie des suppressions de postes aux collèges :
« Quand une réforme doit se mettre en place, c’est le cas au lycée, il faut accompagner les enseignants. Au collège, la réforme est derrière ! Nous devons retirer des postes, vous savez bien que je n’ai pas le choix. Dans le cadre contraint qui est le mien, j’ai choisi de… »
Mr Vial précise :
« Nous allons revoir les moyens de remplacement. Le nombre de TZR va diminuer, il y aura davantage de non-titulaires, de contractuels. Nous envisageons un recalibrage des zones des ZR (mais nous ne toucherons pas aux périmètres de remplacement). Il n’y aura plus de marges de manœuvre »
Vote de la répartition des mesures de rentrée (2nd degré)
10 contre (4 FSU 2 FO 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 0 abstention / 0 pour
Evolution de l’offre de formation à la RS 2019 : ouvertures retenues – pour consultation :
Mme la rectrice rappelle la volonté d’implanter les spécialisations de manière équitable dans les territoires. Les établissements « isolés » sont considérés.
LGT :
4 demandes de modifications ou ajouts sont abordées, elles concernent :
Le lycée de Montdidier (les sciences de l’ingénieur remplaceraient l’espagnol ; la spécialité SIN viendrait s’ajouter à celle EE en STIDD)
Le Lycée d’Hirson intègrerait l’enseignement de l’allemand à son offre de formation
Le lycée Delambre d’Amiens dispenserait la spécialité NSI
Vote de l’offre de formation en LGT à la RS 2019
8 contre (4 FSU 2 FO 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 2 abstentions (UNSA) / 0 pour
Vote concernant l’adoption des 4 modifications/ajouts (ci-dessus)
8 pour (4 FSU 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 2 abstentions (FO) / 0 contre
Mme la rectrice souligne qu’elle a pris connaissance de la demande conjointe des enseignants du lycée Delambre et du proviseur. Son agenda, très serré, ne lui a pas permis de les recevoir en audience. Les IA-IPR se sont assurés de la « faisabilité » de l’implantation de la spécialité NSI dans cet établissement.
LP :
Mr Vial rappelle que le corps enseignant doit amener les élèves vers le niveau de qualification le plus élevé possible. Même si ceux issus de SEGPA et/ou ULIS ont davantage vocation à s’orienter vers les CAP, les autres doivent « basculer » vers les Bac Pro.
Le Bac GA va disparaître (ex: fermeture de la filière au lycée de Ham).
« Cette formation regroupe une majorité d’élèves en échec et/ou qui ne veulent pas s’éloigner de chez eux. Il s’agit d’une formation par défaut. C’est la filière pro la plus répandue (22 établissements dans l’académie) alors qu’elle présente un très faible taux d’insertion professionnelle. Le choix est donc de réduire sa capacité d’accueil »
« On profite de la restructuration des familles des métiers »
Chacun des enseignants de GA sera reçu par le DRH et un IEN afin d’envisager sa reconversion et/ou mobilité.
Pour le moment, pas de visibilité sur les chiffres ni le nombre de personnels concernés (Mr Vial précise que ce nombre sera restreint).
Il faut attendre les DHG (les établissements les reçoivent le 21/01/19).
« A circonstances exceptionnelles, dispositif exceptionnel, les enseignants seront accompagnés »
Effectivement, les délais d’inscription au dispositif OPERA (le 31/01/19) risquent d’être dépassés au moment où les « agents » prendront connaissance d’éventuelles mesures de carte scolaire.
Vote de l’offre de formation en LP
8 contre (4 FSU 2 FO 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) 2 pour (UNSA)
Carte académique des sections sportives scolaires à la RS 2018:
Sections sportives scolaires :
LPO Langevin Beauvais : transformation de triathlon en EPS divers
CLG Louis Pasteur Noyon : transformation badminton en athlétisme
CLG Albéric Magnard Senlis : transformation de VTT en raid
LP Montaigne Amiens : transformation de EPS divers en cross-fitnes
Questions diverses:
Sont évoqués les dispositifs PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) qui seront mis en place à la RS 2019.
Ex : dans la Somme : Abbeville (tous les établissements), le collège de Gamaches, le REP Arthur Rimbaud à Amiens, les écoles de Roye et Doullens.
Gilets jaunes, démocratie «par en bas», démocratie solidaire
Par Willy Pelletier, publié dans L’Humanité
S’effarouchent les belles-âmes que paient les puissants. Nous accablent les gants blancs que raille Balzac, qui n’ont jamais mis les mains dans un moteur. Nous, gilets jaunes, « mettons la démocratie en péril », nous, gilets jaunes, sommes « barbarie » osent-ils, avec aux pieds des chaussures qui valent deux smic. Ils voient juste. Oui, par bonheur, oui enfin, nous détraquons « la démocratie », la leur, qui n’est démocratique en rien, nulle part.
Nous sommes les interdits de votre pseudo-démocratie, nous sommes les bas-côtés qui ne votent plus, les proscrits, écrasés de CDD, cloués au chômage, broyés d’impayés, le 12 du mois à découvert, menottés à la misère, étranglés par les banques. La démocratie, nous sans-voix, nous les vies de merde, on la ressuscite. La démocratie, la vraie, celle que vous empêchez, sur les rond-Point, les barrages, nous l’actionnons, nous la sauvons.
Sur la N2, dans le soissonnais, gilet jaune depuis le départ, Gilles ne vote plus depuis le TCE. Il dit, « j’avais gagné, j’avais dit non, tous on l’a dit, l’Europe libérale, ils nous l’ont mise, mise profond, ils ont chié sur nos votes ». Corinne a voté Jospin, Hollande, elle dit, « jamais plus, on me trahira comme ça, les salariés, on en a pris plein la gueule, le code du travail, t’en as même plus, mais du fric pour les patrons, des milliards, des milliards, moi c’est les CDD, ma fille bosse en champignonnières pour payer sa fac, le soir, les samedis, les vacances ». Ils ne votent plus, ils agissent. Ils ne votent plus, pour la fermer après durant cinq ans, et subir. Ils interviennent. En citoyens vrais, citoyens en continu, pas intérimaires. Ils veulent des référendums d’initiatives citoyennes, pour ça, la souveraineté du peuple, pour que la politique ne soit plus confisquée par les CSP plus, les DRH devenus députés, les patrons du privé qui colonisent l’Elysée puis retournent au privé.
Les lassitudes d’être méprisés, méprisés partout, sont parties dans la fumée des grillades, des anniv fêtés ensemble, les coups de mains qu’on s’échange, les sourires quand se croisent nos bagnoles gilets jaunes sur le tableau de bord.
Car sur la N2, on l’a compris : la démocratie, c’est nous, la démocratie c’est le peuple réel qui intervient, pas les marquis qui parlent en notre nom et ne connaissent aucun ouvrier, aucun employé, aucun technicien, pas un étudiant pauvre, aucun locataire qui peine. « Macron quand il a causé, c’était Marie-Antoinette, ses fringues, c’est mon budget de l’année » a dit Sylvie.
Sur la N2, la démocratie, on l’a actionnée. Pas une seule action sans discussion collective, accord collectif, engagement commun. Pas de chefferie, que du débat, des débats sans cesse. Pas d’avis tout faits mais des opinions qui changent avec les arguments qu’on s’échange. Alors, c’est sûr, ça choque pas mal les députés godillots, les députés pom pom girls, qui doivent leurs postes à leurs patrons politiques. Sur les rond-point, il n’y avait pas de patrons, justes des égaux. Pas de délégations inconditionnées ; la démocratie, c’est cela même.
Ces rond-point ont politisé comme nulle part. Muriel a ramené les chiffres des profits du CAC 40. Nadir a fait un tableau sur quelles entreprises polluent vraiment. Claudie a calculé ce que coûte le trafic des jets. On sait tous comment les banques nous volent, comment nous volent les ultra-riches qui défiscalisent. Nous, on défiscalise pas, les citoyens du peuple vrai ne défiscalisent pas.
Sur les rond-point, femmes et hommes, tous égaux, « gaulois », beurs, black, tous égaux, hétéros, homos, tous égaux, « gamins », « gamines », lycéens, vieilles personnes qui galèrent, tous égaux. Sur la N2, nous étions démocratie des égaux. Sur la N2, nous étions démocratie solidaire, quand les restructurations libérales nous rendent solitaires, concurrents au boulot, isolés dans nos souffrances, fantasmant les collègues comme menaces. Les rond-point, ce fût la fête des voisins, la sono passait du zouk, de l’électro, de la musette, du raï. Les rond-point furent bals populaires, une population populaire réconciliée dans l’action de classe, démocratie spontanée, cosmopolite comme sont cosmopolites les damnés de la terre. Monique m’a dit, « on est tous les métèques du futur ». On s’est monté une caisse de rond-point, pour aider les mamans seules au RSA.
Sur les rond-point, ce fût la démocratie féministe. Avec pas d’harcèlements, aucun, jamais, juste du respect la nuit, le jour. Une politesse entre femmes et hommes, qu’on retrouve où ? Pas chez les professionnels de la politique, pas dans les entreprises.
Jordan et Samia, 23 ans et 26 ans, en CDD depuis toujours, Claude à la chaîne depuis 20 ans, m’ont dit, « on l’a écrasé devant les patrons depuis qu’on bosse, ça durera pas, plus maintenant », « on avait peur d’eux, là on sait qu’on est des milliers comme nous, pas possible qu’on se laisse cogner comme c’était ». Avec des copains, des copines, syndicalistes, dans le soissonnais, on va ouvrir une boutique de droit, pour que la démocratie ne s’arrête plus aux portes des usines, des supermarchés, des commissariats.
Les rond-point ont sauvé la démocratie. Ils l’ont sauvé de Le Pen. Johann haïssait « les bougnouls » comme il disait. Ses meilleurs potes sont maintenant Hassan et Louna. Luc, terrassier, détestait les « cassoss, qui pompent les aides ». Il lâche plus Rayan, Rémi, au RSA, « ils sont comme moi » qu’il dit, « ils veulent bosser, comme moi gosse et que je trouvais rien parce que j’étais qu’un plouc qui venait des champs de betteraves ».
Sur les rond-point, s’est reconstruit l’estime de soi, l’estime des plus proches, l’estime populaire de notre classe abandonnée.
Les féministes répètent, « ne me libère pas, je m’en charge ». Le peuple des rond-point, poches vides, cœurs serrés, coude-à-coude, dit pareil. On ne cessera pas, sur les rond-point ou s’il le faut, alors ailleurs. J’oublierai pas Samia, quand Macron parla, et que le rond-point cria « on n’arrête pas », deux larmes lentes coulaient sur ses joues. Les uns, les autres, on s’est pris dans les bras.
Macron n’est ni légitime ni moral.
Même si Macron a été légalement élu dans le cadre des règles de la 5ème république, sa politique n’est ni légitime ni morale.
Un petit rappel de l’élection présidentielle. Au 1er tour sur 47.581 millions d’électeurs inscrits seuls 36.058 millions se sont exprimés soit 75,8%.
Macron n’a obtenu que 24% des exprimés et 18,1% des inscrits. De plus quand on se rappelle du contexte, un certain nombre d’électeurs de gauche ne voulaient pas d’un 2ème tour Fillon/Le Pen et on choisit sans adhésion à voter Macron dès le 1er tour.
Quant au 2ème tour, les 66%1% pour Macron sont surtout un vote contre Le Pen.
C’est pourquoi, sa politique « du ruissellement » en faveur des très riches est illégitime. De plus, vouloir abaisser le « coût du travail » et rogner sur les protections sociales pour permettre aux gros investisseurs d’investir en France est immoral. En effet, la plupart de ses investisseurs sont justement ceux qui ont accumulé de la richesse en spéculant et en ne payant pas leurs impôts. Voir l’interview de Monique Pinçon Charlot sur France 24.docx : https://youtu.be/6UX6AGXlf8Y.
Le Président de la République fait le choix de préserver les intérêts des 1% les plus riches en ne revenant pas sur la suppression de l’ISF, l’allégement de l’Exit tax ou l’instauration de la Flat tax. Il protège les intérêts des multinationales (CICE, CIR, etc) et de leurs actionnaires au détriment des intérêts des plus pauvres et plus précaires, mais également au détriment d’une politique de transition écologique chaque jour plus nécessaire.
Les quelques mesures concédées seront en fait payées par l’ensemble des contribuables et cela affaiblira les ressources de la sécurité sociale et en particulier celles des retraites. Rien dans ce qui a été octroyé ne sera pris en compte pour le calcul des retraites. Même si les heures supplémentaires peuvent satisfaire des salariés, cela se fera encore au détriment de l’emploi et en particulier des intérimaires.
Seule la dernière hausse de la CSG sera supprimée mais la CSG continuera d’être payée et toujours pas d’indexation des retraites sur les salaires ni sur le coût de la vie
L’exécutif n’a pas écouté les exigences populaires exprimées depuis des semaines en faveur de mesures fiscales plus redistributives et d’une réelle démocratie : il maintient le cap d’une politique profondément inégalitaire et inefficace qui grève le budget de l’État. Cela a été très clair dans son allocution du 31 décembre.
Nous avons compris que nos véritables ennemis, ce sont les quelques détenteurs d’une richesse immense qu’ils ne partagent pas : les 500 personnes les plus riches de France ont multiplié par 3 leur fortune depuis la crise financière de 2008, pour atteindre 650 milliards d’€!!! Les cadeaux fiscaux et sociaux faits aux plus grandes sociétés s’élèvent également à plusieurs centaines de milliards par an. C’est intolérable !
Dans ces conditions comment donner du crédit à consultation nationale mise en place par Mr. Macron. Il faut s’en emparer en toute lucidité pour faire avancer nos idées et revendications mais sans rien lâcher de la pression de la rue et des ronds-points. N’oublions pas que c’est grâce au courage, à la ténacité des gilets jaunes face au froid, à la pluie qu’un changement de société devient possible.
Pour aller plus loin :
Extrait dialogue fictif entre Colbert et Mazarin (la gestion des finances de l’État)
Coup de tonnerre dans les équipes EPS. Une circulaire académique du 17 décembre dernier rappelle aux chefs d’établissements que les professeurs n’ont pas vocation dans le cadre de leurs missions à transporter des élèves dans leur véhicule personnel ainsi que dans des véhicules de location ou de service. Lire la circulaire académique ici
Cette disposition remet en cause l’organisation de nombreuses Associations Sportives d’établissements et in fine prive les élèves de sport scolaire.
De manière directe, des élèves ne peuvent plus se déplacer sur les compétitions organisées. De manière indirecte, ceux qui peuvent encore se déplacer (car leurs finances leur permettent de louer un bus) ne trouvent plus leurs adversaires aux compétitions car ces derniers n’ont plus les moyens de se déplacer.
Nous avions été alerté au CRUNSS du 10 décembre 2018 que la rectrice préparait une circulaire académique recadrant le transport d’élèves hors du réseau de transports professionnels.
Malgré nos multiples interventions, croisées avec celle de la direction régionale de l’UNSS à ce sujet et des différents directeurs départementaux présents, la rectrice a souhaité que cette circulaire s’applique à l’UNSS.
Si elle avait voulu tuer le sport scolaire, elle ne s’y serait pas prise autrement.
Pour être le plus complet possible et tenter de faire comprendre à nos chefs d’établissements, à la rectrice que l’utilisation de véhicules autres que conduit par un professionnel est vitale à la bonne santé du sport scolaire, nous ne manquerons pas de vous proposer une action collective pour alerter les pouvoirs publics et l’opinion à ce sujet.
Sont présents : Mrs Deschamps (DAFPEN), Carosone (Doyen IA IPR), Bara (chef adjoint DOS), Geneviève (DASEN Aisne), Mesdames Bellet-Lemoine (SGAA), Féret (chef DOS) ainsi que les organisations syndicales (OS) qui siègent au CTA (comité technique académique)
L’objectif de ce GT est d’informer les OS sur la future réforme du lycée (sa mise en œuvre et la présentation de la carte des formations)
Mais… aucun doc en amont, nous découvrons à quelle sauce nous allons être mangés, sans concertation préalable. Les avis des conseils pédagogiques auraient été pris en compte 😉
Ce GT consiste en un temps de travail préparatoire au CTA du 15/01/19 (qui entérinera la carte des formations)
Depuis le début de l’année scolaire, les proviseurs (et les adjoints) sont associés aux différents GT censés facilités la mise en œuvre de la réforme.
Mais quand on échange avec certains d’entre eux, c’est le flou le plus total ! Eux-mêmes ignorent comment la réforme va se mettre en place !
« La constitution des EdT sera un exercice délicat » Mr Vial
Les critères permettant de réaliser la carte des formations sont les suivants :
Identifier les établissements isolés (ils devront proposer une offre variée)
Complémentarité dans les villes (afin d’éviter le risque de concurrence inter-établissement)
L’offre des enseignements dits « rares » a été calibrée pour que l’ensemble du territoire soit desservi
Offre diversifiée pour éviter la « spécialisation » (ne pas avoir un bahut exclusivement scientifique ou exclusivement littéraire)
Mais quelles DGH ?
« Quelles contraintes budgétaires ? On ne les connait pas encore. Elles doivent rendre la carte de formation soutenable »
« On a travaillé sur un coût structure, pas sur un H/E »
Pour l’instant, le rectorat a travaillé sur une carte qui « parait » soutenable budgétairement.
« Nous sommes en train de clôturer l’exercice de prévision d’effectifs, mais l’exercice est redoutable… »
« Quand on essaie de prévoir, ou plutôt de prédire, combien d’élèves vont choisir tel enseignement de spécialités plutôt qu’un autre…nous n’avons aucune certitude »
Nous sommes très inquiets par rapport aux propos tenus. Si peu d’élèves choisissent une spécialité, sera-t-elle maintenue ? Si elle est supprimée, quid des enseignants censés l’enseigner ??
A l’inverse, si beaucoup d’élèves choisissent la même spécialité, des « dédoublements » de groupe seront ils possibles ? Au détriment d’une ou plusieurs autres spécialités supprimées ?
La carte des formations est-elle élaborée en fonction des moyens humains présents dans les bahuts ?
La question des RH se pose pour les « enseignements rares »
Toute projection en termes de suppression de poste et/ou de mesure de carte scolaire (MCS) est pour le moment impossible.
Autres critères :
Articuler les enseignements en 1ère avec ceux qui existent déjà en 2nde
Réalité des RH pour permettre l’ouverture effective des enseignements « nouveaux »
Contraintes des locaux / EdT pour éviter l’allongement des journées de travail pour les élèves avec ouverture d’une ½ journée supplémentaire (samedi matin) ou temps de repas réduit
Projection d’une contrainte budgétaire afin d’éviter une offre trop pléthorique et insoutenable financièrement…
« Le cadrage n’ouvre pas à une ½ journée supplémentaire »
Qu’en pense la région des HDF en termes de coûts ?!
En moyenne, les lycées proposent 9.25 enseignements de spécialités.
Ils devront être complémentaires avec les enseignements optionnels.
Mais dans les DGH à venir, les moyens réels seront ils affichés ? Et non les enveloppes globales…
Cette réforme ne consiste-t-elle pas en une pré-orientation dès la classe de 3ème ?
Quels flux d’élèves vers telle ou telle spécialités ?
Le fait de choisir une option qui ne figure pas dans le lycée où devrait aller l’élève sera-t-il dérogatoire ? (ex : pas d’option EPS à Chauny, ni à Noyon)
De plus, les règles de sectorisation varient d’un département à l’autre… !
La formation des enseignants :
La diffusion d’informations se fera « le plus » à distance possible (vive le numérique…)
Il va s’agir d’organiser la formation de manière à limiter au maximum les absences des professeurs dans les établissements (pendant les vacances ? Le week-end ?)
Une formation des PP est prévue le 18/12/18
Pour les PP de 3ème, ce devrait être en février 2019 (comme pour les psychologues)
L’inter disciplinarité et l’oral seront abordés dans la formation concernant les enseignements de spécialités.
En conclusion, cette réforme amène plus de questions que de réponses.
Sur le terrain, équipes de direction et enseignants demeurent perplexes quant à sa mise en œuvre dès la rentrée scolaire prochaine.
L’élaboration des EdT constituera un vrai casse-tête.
Les moyens dévolus demeurent inconnus, un comble quand on connait les délais impartis, imposés à l’ensemble de la communauté éducative (direction, profs, élèves, parents)
Une phrase suffit à résumer la situation : « Soyez rassurés, nous accompagnerons les équipes. Comme vous, nous prenons les vagues comme elles arrivent » Mr Vial (SGA)
Les presque 10 milliards d’€ concédés par Macron lundi soir montrent que la lutte des gilets jaunes a rendu possible ce qui ne l’était absolument pas 4 semaines auparavant !!!
N’oublions jamais de mettre cette somme en regard du montant annuel de l’évasion fiscale (70 milliards), des intérêts de la dette publique (40 milliards) dont plus de la moitié est « illégitime », du CICE (40 milliards), de l’ISF (3,5 milliards), de la flat taxe (diminution de l’imposition du capital – 10 milliards) et de l’ensemble des niches fiscales (environ 100 milliards). Et rien dans son discours pour aller vers plus de justice fiscale.
Prenez le temps de (re)regarder son intervention : Intervention de E Macron le lundi 10 décembre
Mais surtout c’est une entourloupe extraordinaire. Aucun salaire n’augmentera. Les 100 euros ne concernent que les personnes au smic (donc pas les chômeurs ni l’écrasante majorité des personnes juste au-dessus du smic) mais surtout ce sera payé par les caisses d’allocations familiales en tant que prime d’activité. Ceci plus les heures supplémentaires non fiscalisées et non socialisées fera que ce seront les contribuables qui paieront au final. De plus, cela va diminuer également les recettes de la sécurité sociale. Bref l’arnaque.
La seule chose dont les enseignants pourront bénéficier sera de faire de nombreuses heures supplémentaires (non prises en compte pour la retraite) …. Une aubaine au moment où le gouvernement supprime des postes !!!!
Il est même tellement convaincu qu’il a raison, qu’il nous dit vouloir accélérer ses réformes.
En ce qui concerne les retraites et la fonction publique nous vous invitons à lire les 2 résumés qui suivent. A vous de juger s’il faut s’engager plus, maintenant, ou attendre la discussion nationale qu’il veut mettre en œuvre.
*CAP 2022 : Comité Action Publique : C’est un projet pour réformer et surtout diminuer le « coût » de la Fonction Publique. Projet étudié par des « experts » tous issus du monde de la finance, qui serait applicable au 01/01/2022 donc demain !…