COMPTE-RENDU DU GROUPE DE TRAVAIL DES AGENTS NON TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT, D’EDUCATION ET D’ORIENTATION DANS LE 1ER ET 2nd DEGRE (Amiens le 05/10/17)
La réunion est présidée par Mr Combe (SGA et DRH). Elle regroupe des représentants de l’administration et des organisations syndicales (4 FSU / 2 SE-UNSA / 2 FO / 1 SGEN-CFDT).
Ce GT a pour but de « finaliser » les modalités d’évaluation des agents non-titulaires afin de soumettre au vote les propositions émises, lors du prochain comité technique académique (CTA) prévu en janvier 2018.
En moyenne, le rectorat d’Amiens travaille avec 1000 contractuels (pas tous embauchés en même temps et pour des missions dont la durée maximale est de un an). Il manque actuellement 60 enseignants dans l’académie.
Les agents non-titulaires peuvent être en CDD ou en CDI (à condition d’avoir exercé au moins 6 ans avec une période d’inactivité qui ne doit pas excéder 4 mois par année scolaire). Les CDD n’ont pas de rattachement administratif, les CDI en ont un (là où ils ont le plus d’heures s’ils travaillent sur plusieurs établissements).
Mr Combe précise que le protocole d’accueil,le vademecum le tutorat et la réévaluation de la rémunération sont autant d’éléments qui sont entrés en vigueur.
Les grilles de salaires sont définies en fonction du niveau de recrutement et de l’expérience acquise.
A chaque fin de mission supérieure à un mois, les agents sont évalués par le chef d’établissement (CE). Cette évaluation est à distinguer des nouveaux rendez-vous de carrière. Son but est d’apprécier les compétences professionnelles. Le domaine « disciplinaire » relève quant à lui des IPR.
Les débats s’articulent autour des critères d’évaluation (voir grille).
Pour l’administration ils sont « réellement objectifs, ils se calent sur des points observables », ils sont issus du PPCR. Pour les OS, ils demeurent très subjectifs et ne prennent pas en compte la durée de la mission.
Mr Carosone (doyen IA-IPR) rappelle que ces « items » résultent du « référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation (2013) » Il souligne également que l’on peut faire confiance aux CE pour être objectifs.
Aujourd’hui, la préoccupation du rectorat est qu’il y ait un professeur devant chaque élève. L’institution n’a donc aucun intérêt à « sous-évaluer » un collègue non-titulaire.
Mr Loubière (DPE) rajoute « qu’il est concevable qu’un des items ne soit pas renseigné par le CE, en particulier dans le cas d’une mission courte ».
Ces échanges laissent transparaître que les grilles d’évaluation ne constituent pas le véritable enjeu. En effet, un collègue qui s’investit, qui permet aux élèves d’apprendre et de progresser et qui est charismatique au sein de l’établissement dans lequel il exerce, a toutes les chances « d’être bien vu par son CE » et donc bien noté. Si ce dernier est objectif, pas de souci !
Et pourtant, nous connaissons tous des collèges ou lycées où « il ne fait pas bon enseigner ». Et dans ce cas, l’abnégation des enseignants à tout mettre en œuvre pour le bien des élèves compte trop peu… Cela constitue la limite de ce genre de grille d’évaluation remplie par une seule et même personne.
Nous avons donc obtenu qu’en plus de la case « commentaires du CE » figure une case « observations du professeur ».
Notons que la grille d’évaluation sera transmise au cours de l’entretien employeur-employé et que la mention « vu et pris connaissance après entretien » devrait figurer au bas de la feuille.
Ces rajouts seront validés après vote lors du prochain CTA.
Pour toutes questions relatives à ce GT des agents non titulaires d’enseignement, n’hésitez pas à interroger les commissaires paritaires du SNEP-FSU.
Nicolas Goralczyk (pour le SNEP Amiens)